1. |
Spaces
04:43
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2. |
Frozen Clouds
05:31
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3. |
Haven's Cold Fire
06:36
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4. |
Waves
04:05
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5. |
Sleep
06:16
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6. |
Space(s) feat. Sklor
05:41
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Au milieu d'une vaste plaine, d'un Eden plastique
Une routine domestique, j'observe les traces qui s'éteignent
Je me glace les veines, faut qu'j'me casse je saigne
J'attends la montagne, le relief, le pic, le larsen
Ici, chaque brin d'herbe est le même
Ils meurent et repoussent chaque jour à la pelle
Ma voix résonne dans le vide pourtant j'accours et j'appelle
Éreinté je m'écroule sous le calme de la scène
J'veux me sortir de cette prison parfaite mais l'horizon est vide
J'suis de plus en plus livide plus j'aperçois ma défaite
Encore un esthète avec son nom sous un "ci-gît"
La poussière d'une série, le rouage obsolète
Un être qui voudrait devenir plus grand que les chaînes
Redresser son échine pour distinguer au loin l'avenir
Pourquoi y parvenir si on y devient pas c'qu'on estime ?
Pourquoi souhaiter les cimes si là-haut la vue est désertique ?
Je marche sur un chemin tortueux en cherchant la forêt
Sur la route des feu follets me torturent
J'aperçois mes torts dans ces flammes tombales
Et j'entends sonner les cymbales et hurler les symboles
Ils collent à la peau et happent ma réflexion
J'organise ma désertion de c'monde sur un frêle radeau
J'ai pas d'idées d'cadeaux pour mon pot d'départ
J'sais pas peut-être un étendard noir ou un mât sans drapeau
Ma vue se brouille, est-ce l'eau salé ou l'épuisement ?
Les astres s'allient et j'aperçois la voûte céleste
C'est l'été, et j'suis au bout d'la nuit comme Céline
J'gratte ces lignes avec mes ongles dans du granit
La falaise se dresse, je m'accroche à la première roche
Je vois le sommet si proche mais le coche est si dur à saisir
Moi mon truc c'est rire, c'est pas tellement l'escalade
Mais je continue mon escapade sans peur de faiblir
Je me fous de savoir si il y a quelque chose au sommet
Si Eve reste ou se rhabille laissant Adam sonné
J'laisse dans l'vent des sonnets, juste un souffle comme Rilke
Je m'applique à oublier l'or que fait Orphée
Les mains entaillées par des prises trop pointues
Je dessine avec mon sang de funestes peintures
J'ai décidé de partir pour fuir cette imposture
Mais mon costume d'aventure craque et se fissure
Putain, faut qu'j'arrête avec toutes ces métaphores
J'pense méta, j'vis méta, ma vie n'est qu'un tas informe
Une somme d'éléments mais c'qui sonne c'est le manque
J'irais me casser les dents sur une pomme en titane
J'bois des camions citernes, j'rigole et j'm'isole
J'aimerais rester enfermé seul et ne plus voir personne
J'observerais ma gueule dans le miroir qui se déforme
Seul comme l'orme dans le désert, l'éclat gris dans l'orbe
Plus j'reste avec moi-même, plus j'me déteste
J'vois les trous dans les vestes, les clous rouillés dans les thèmes
J'invente des théorèmes que je gratte sur des palimpsestes
Ou bien l'inverse et j'vois venir les chrysanthèmes
Je stagne dans mon escalade et le sommet s'éloigne
Tant pis mon âme restera à jamais dans les limbes
Je suis une carte sans timbre qu'on jette dans les flammes
J'irais remonter des cendres dans une dernière gamme
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Artemis Toulouse, France
Artemis is Maxime Deshayes, student from Toulouse, France.
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